Que c'est bon cette chaleur estivale... mais qui a en fait débuté depuis plusieurs mois !
On en rêvait, on y est.
Il se passe pleins de belles choses dans le sud et je vous en ferai part...
Mais le reste de la France et au delà des frontières aussi...
Déjà ce matin, cet article que j'ai lu dans La Provence:
À chacun sa madeleine de Proust. L'odeur de fleur d'oranger des navettes, le fumet des pieds et paquets, le bonheur d'une panisse ou d'une fougasse à l'anchois font autant de souvenirs qui marquent la mémoire des sens.
Ainsi Marseille peut se visiter et s'emporter au fil d'étapes chez les maîtres du goût et de la tradition. De l'Estaque à la Valentine en passant par le Panier, voici un parcours à croquer avec des découvertes.
Plutôt chichi ou plutôt panisse ?
Qui dira le bonheur, en rentrant de la plage de Corbières, de s'arrêter à l'Estaque pour déguster ce beignet gras à souhait qu'est le chichi ou cette compagne d'apéro fait à base de farine de pois chiche, la panisse. "En fait bien des touristes confondent les churros et les chichis, explique Laurence, qui accueille les clients à la baraque "Chez Freddy", la dernière des trois à l'Estaque. Les panisses, c'est une vraie découverte pour eux. Ils peuvent les ramener chez eux, cela tient une semaine dans une boîte hermétique."
Pour elle et Didier qui est à la friture, il y a un vrai tourisme gastronomique. "Jean-Pierre Coffe, en parlant de nous dans "Vivement Dimanche", nous a fait une jolie réputation. Tout comme un guide québécois, Debeur, qui nous amène des touristes nord-américains."Pour les gourmands, la pâte à panisse s'achète en supermarché et "La Boîte à Sardines", au 7, bd de la Libération propose désormais un "fish and chips" marseillais avec du hareng et des frites de panisses.
La guéguerre des navettes
Certes, c'est un peu étouffe-chrétien (normal car ce biscuit est censé représenter la barque d'où débarquèrent les Saintes-Maries en Provence) mais, sauf allergie à la fleur d'oranger, on ne peut qu'aimer les navettes. Cette pâtisserie faite d'oeufs, de farine mais sans levure peut se conserver des mois dans sa boîte à l'ancienne. Mais il faut choisir son camp entre le Nordiste du Panier, José Orsini et le Sudiste de la rue Sainte, Nicolas Imbert.
Le premier assure avoir repris le flambeau de la tradition avec sa navette dure et être désormais dans tous les circuits et guides touristiques. Le second assure respecter la recette originelle et "être délaissé par le Routard parce qu'il faut payer la plaque sur la vitrine". Nous suggérons d'essayer les deux en visitant les ruelles du Panier ou l'abbaye de la Corderie.Navettes des Accoules, 68, rue Caisserie, 2e 04 91 90 99 42 ou le Four des Navettes 136, rue Sainte, 7e, 04 91 33 32 12.
Les navettes se dégustent aussi sous forme de glace au "Glacier du Roi", qui a su imposer ses crèmes glacées et ses sorbets à l'italienne place de Lenche et attirer les visiteurs étrangers avec le soutien de l'office du Tourisme et du "guide conteur" Jean-Pierre Cassely. "Nous proposons quelque 28 parfums, explique l'une des vendeuses. Cette année, les Russes débarquent en force pour goûter nos produits." Sous le soleil exactement, un plaisir fondant. Le Glacier du Roi, 4, place de Lenche, au coeur du Panier 04 91 91 01 16.
Supplique pour une fougasse à l'anchois
Le pain et ses dérivés est un voyage en soi et aussi, même si cela paraît incongru, une spécialité à emporter. Rendons grâce ainsi pour ses fougasses à l'anchois et autres, celle qui s'emporte en pique-nique ou se déguste au petit-déjeuner et surtout pour sa ficelle aux olives et aux fines herbes à la "Fournée d'Inès", aux Cinq-Avenues.
Les "Pétrins de Provence", boulevard Baille, ouverts jour et nuit, méritent largement le détour. Mais aussi, pour les vrais amateurs, il faut pousser jusqu'aux quartiers Est de Marseille et déguster la gamme du "Pétrin Ribérou". "Leur pain, c'est de la brioche et tout le reste de leur boulangerie vaut le déplacement", assure un amateur qui vient exprès de Cassis."Le Pétrin Ribérou", avenue St-Menet, 11e. 04 91 27 09 55.
Les pieds et paquets de l'arrière-grand-mère
Comme on ramène un cassoulet de Toulouse, il ne faut pas repartir de Marseille sans un bocal de "pieds et paquets" de 790 g de la maison Métras. "Nous sommes les seuls tripiers à être classés patrimoine vivant", indique Pierre Métras. Nous avons reçu le prix "Stars et Métiers" 2012 pour les pieds et paquets préparés selon la recette de mon arrière-grand-mère, Noëlie Donadieu. Cette spécialité est à base de tripes et de pieds d'agneau. Notre secret réside dans l'élaboration, nous faisons ressuer les paquets plusieurs fois. Et ils sont fermés non pas par couture mais 'à la boutonnière'." Un brandebourg de tripes.Les produits Métras sont disponibles au Géant La Valentine au Casino Croix-Rouge, Carrefour Grand Littoral, Mononoprix du Prado, Auchan aubagne. Le siège est 5, avenue Journet, 15e. 04 91 60 56 08.
Saucisse et saucisson de Marseille
Vous avez suivi la saga de ce produit dans nos colonnes. Désormais, la saucisse de Marseille (à l'anis étoilé et au fenouil) se décline en saucisson, saucisse sèche, jambon et pâté. Bientôt, elle aura sa boutique dédiée.Chez Charly, 56, avenue de Saint-Jérôme, 04 91 66 11 11 ou Marcel Rei, Foch 2000 16, av. Maréchal Foch 4 . 04 91 49 68 06.